Depuisle 20 juillet et jusquâau 26, lâannuelle Foire du livre de Hong Kong bat son plein. Pour autant, parmi les exposants, plusieurs Ă©diteurs dâouvrages politiques sont absents des
Pop rock, chanson française / 4 voix Louvain-la-Neuve (1348) recherche groupe festif pour evenement le 11 08 2022 21h30 : spectacles de danse à Villers la Ville (1495)
Pourpimenter votre vie, (re)prenez un peu de culture. Pour sa nouvelle saison 2022-2023, le théùtre des Pénitents vous invite à retrouver le goût du théùtre, de la musique, du cirque
QYa3Bt. La Canadienne Julie Doucet, le 15 mars 2022 Ă ParisJOEL SAGET La Canadienne Julie Doucet a remportĂ© mercredi le Grand Prix de la Ville d'AngoulĂȘme consĂ©cration la plus prestigieuse dans la bande dessinĂ©e. La QuĂ©bĂ©coise de 56 ans est seulement la quatriĂšme femme Ă inscrire son nom Ă ce palmarĂšs, en Ă©tant rĂ©compensĂ©e pour l'ensemble de son Ćuvre, essentiellement composĂ©e de fanzines oĂč elle laisse libre cours Ă une esthĂ©tique punk et une imagination dĂ©bridĂ©e. Elle y est aussi la premiĂšre Canadienne, la trĂšs grande majoritĂ© des laurĂ©ats Ă©tant europĂ©ens, surtout français ou belges. Julie Doucet est connue surtout pour les fanzines qu'elle a signĂ©s il y a une trentaine d'annĂ©es, "Dirty Plotte", expressionnistes voire trash, rĂ©unis en un volume rĂ©cemment dans des Ă©ditions anglaise, espagnole puis française. "J'ai beaucoup de mal Ă y croire. En fait, je suis trĂšs nerveuse", a-t-elle dĂ©clarĂ© sur la scĂšne du Théùtre national Ă AngoulĂȘme. "Tout ça, c'est parti de presque rien, un petit fanzine dans les annĂ©es 80 avec un titre pas trĂšs net. Et me voici Ă AngoulĂȘme, j'ai gagnĂ© le prix le plus important de l'industrie de la bande dessinĂ©e", a ajoutĂ© cette autrice qui fait trĂšs peu d'apparitions publiques. Le Festival s'est ouvert mercredi soir par un "concert de dessins" en hommage au peuple ukrainien, qui affronte l'invasion de l'armĂ©e russe dĂ©clenchĂ©e en fĂ©vrier. Le dessinateur de BD amĂ©ricain Chris Ware, qui remettait le prix 2022 Ă Julie Doucet aprĂšs l'avoir lui-mĂȘme remportĂ© en 2021, a comparĂ© le prĂ©sident russe Vladimir Poutine Ă "la brute de la cour de rĂ©crĂ©ation".
PHOTO LUC-SIMON PERREAULT Jacques Hurtubise est surtout connu comme cofondateur et Ăąme dirigeante du mensuel CROC. On le voit ici en dĂ©cembre 1993. L'humour quĂ©bĂ©cois, et particuliĂšrement la bande dessinĂ©e, a perdu un valeureux pionnier samedi quand Jacques Hurtubise a Ă©tĂ© emportĂ© par une crise cardiaque; il avait 65 ans. Mis Ă jour le 15 dĂ©c. 2015 Jacques Hurtubise est surtout connu comme cofondateur et Ăąme dirigeante du mensuel CROC, le premier success-story de l'Ă©dition humoristique quĂ©bĂ©coise. GrĂące Ă une subvention de 80 000$ du gouvernement pĂ©quiste, Hurtubise a lancĂ© CROC Ă l'automne de 1979 avec HĂ©lĂšne Fleury, sa compagne de l'Ă©poque, et le journaliste Roch CĂŽtĂ©; la revue est sortie chaque mois - plus quelques numĂ©ros spĂ©ciaux - jusqu'en mai 1995. L'auteur de chansons et dessinateur Pierre Huet a agi comme rĂ©dacteur en chef pendant 11 des 15 annĂ©es de parution de la revue qui signait C'est pas parce qu'on rit que c'est drĂŽle». La sĂ©rie complĂšte est offerte en version numĂ©rique sur le site de BibliothĂšque et Archives nationales du QuĂ©bec. J'avais rencontrĂ© Jacques, raconte Huet, dans le cadre du Festival international de la BD que j'avais fondĂ© quand j'Ă©tais animateur culturel Ă l'UniversitĂ© de MontrĂ©al. Il aimait mes chansons, Ginette entre autres, et il avait dĂ©cidĂ© que j'avais de l'humour. J'ai Ă©tĂ© de la premiĂšre Ă©quipe de collaborateurs de CROC et j'en suis devenu rĂ©dac'chef au numĂ©ro 5, quand Roch CĂŽtĂ© a Ă©tĂ© nommĂ© professeur Ă l'UQAM.» Avant CROC, Jacques Hurtubise avait Ă©tĂ© au centre de groupes de bĂ©dĂ©istes qui avaient publiĂ© notamment des revues comme L'HydrocĂ©phale entĂȘtĂ©, puis, en syndicat», participĂ© Ă l'aventure du quotidien indĂ©pendantiste Le Jour 1974-1976 qui, durant quelques mois, a publiĂ© une page de bandes de trois ou quatre cases. Hurtubise y signait du pseudonyme ZYX ses BD du Sombre Vilain qu'il amĂšnera Ă CROC. Comme d'autres noms», pour remplir la partie textes du magazine qui comptait pour 60% du contenu. Avant Guy A. Lepage et StĂ©phane Laporte, l'ex-Cynique Serge Grenier 1939-2012 signera dans CROC, tout comme Jean-Pierre Plante, qui deviendra le dernier scripteur-chef d'un Bye bye en direct. Quand j'ai entendu dire que Jacques lançait un magazine d'humour, se souvient Plante, j'ai dit Je veux en ĂȘtre!». Il m'a pris et j'ai commencĂ© Ă Ă©crire Gaston Boston, pour devenir plus tard responsable des rubriques La presse en dĂ©lire» et La ville la plus drĂŽle»». Jacques Hurtubise, gentil gĂ©ant chaleureux, mais d'humeur changeante, Ă©tait un vĂ©ritable entrepreneur, courageux et fou en mĂȘme temps. Un peu comme Gilbert Rozon... J'ai souvent vu HĂ©lĂšne et Jacques faire la liste des avoirs qu'ils pourraient vendre ou laisser en gage pour sauver la revue qui, parce les annonceurs Ă©taient craintifs, ne survivait que grĂące Ă son tirage. Jacques mettait sa vie sur le billot...» Jean-Pierre Plante, crack d'informatique avant le boom, se souvient aussi que son Ă©diteur, formĂ© en la matiĂšre, lui, avait vite sautĂ© sur sa suggestion de convertir la salle Ă l'ordinateur et aux logiciels de jeu de premiĂšre gĂ©nĂ©ration... au grand dam de traditionalistes» comme Huet qui, il le dira lui-mĂȘme, Ă©tait trĂšs attaché» Ă sa machine Ăš Ă©crire et Ă ses crayons Ă mine. Comme Ă©diteur et ouvreur de chemins, Jacques Hurtubise a Ă©tĂ© un vĂ©ritable catalyseur de l'humour au QuĂ©bec oĂč beaucoup lui doivent leurs premiers pas sinon leur carriĂšre. Outre de nombreux amis, il laisse dans le deuil ses fils Ătienne et Gaspard.
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AprĂšs avoir connue des annĂ©es difficiles, la bande dessinĂ©e francophone quĂ©bĂ©coise vit un renouveau dans la province et dans la Francophonie. Finies les BD dĂ©diĂ©es exclusivement aux jeunes, celles dâaujourdâhui touchent un public plus large, qui en redemande. Apparue dans les journaux du QuĂ©bec au dĂ©but des annĂ©es 1900 sous lâinfluence amĂ©ricaine et europĂ©enne, la BD a connu tout au long du XXe siĂšcle des hauts et des bas. Elle connaĂźt finalement un renouveau Ă la fin des annĂ©es 1960, pour subir un nouveau creux dans les annĂ©es 1990. LâarrivĂ©e des magazines comme Croc, mensuel dâhumour satirique et de BD publiĂ© Ă MontrĂ©al de 1979 Ă 1995 et Titanic, revue mensuelle consacrĂ©e totalement au neuviĂšme art publiĂ© entre 1983 et 1984, fera place Ă une BD plus underground» dans les annĂ©es 1990, explique Thomas-Louis CĂŽtĂ©, directeur gĂ©nĂ©ral depuis 13 ans du Festival de la BD de QuĂ©bec. La fin des annĂ©es 90 est un moment clef, car les maisons dâĂ©dition comme La PastĂšque et MĂ©canique GĂ©nĂ©rale naissent et donnent la chance Ă des auteurs dâĂȘtre enfin publiĂ©s au QuĂ©bec avec des BD moins faciles Ă placer», indique-t-il, pensant Ă Michel Rabagliati, auteur de la sĂ©rie des Paul dĂšs 1999. Des BD intimistes et plus personnelles sont ainsi publiĂ©es alors quâelles Ă©taient moins prĂ©sentes dans les magazines Croc ou Safarir, publication qui touche plutĂŽt un public jeune, avec un humour bon enfant et moins politisĂ©. La bande dessinĂ©e sâest clairement bĂąti une place au QuĂ©bec depuis 2000, mais aussi Ă lâinternational, notamment avec la BD dâauteur et grĂące Ă lâarrivĂ©e du web avec la multitude de forums et de blogues. Cela a facilitĂ© les rapports entre Ă©diteurs et auteurs, ainsi quâentre les auteurs et le public», commente Thomas-Louis CĂŽtĂ©. Progression de la production Le QuĂ©bec vit une Ă©poque dâĂąge dâor de la BD actuellement selon François Mayeux, prĂ©sident du Festival de BD de MontrĂ©al. On constate une progression de la production depuis les annĂ©es 2000. Aujourdâhui, on compte plus de 5000 BD en langue française, alors quâil y en avait environ 400 dans les annĂ©es 1980 et la production quĂ©bĂ©coise suit la mĂȘme tendance», prĂ©cise-t-il. Le succĂšs de la BD se doit aussi au fait quâelle est mieux diffusĂ©e quâil y a 20 ans, remarque-t-il. Aujourdâhui, les BD sont en effet prĂ©sentes dans les bibliothĂšques municipales, dans les Ă©coles et les mĂ©dias en parlent davantage. CĂŽtĂ© Ă©ducation, la sĂ©rie des Paul a Ă©tĂ© la premiĂšre bande dessinĂ©e Ă intĂ©grer les Ă©coles, ce qui a permis par la suite Ă Maus dây ĂȘtre proposĂ©e Ă son tour, tout comme Persepolis, et Lâarabe du futur. Jâai un peu ouvert la porte en BD au QuĂ©bec pour les Ă©ducateurs. Tout dâun coup, elle Ă©tait prise au sĂ©rieux, on la considĂ©rait dans les classes. On lit plus Popeye et Superman, mais aussi des bandes dessinĂ©es sur des sujets intĂ©ressants et pointus comme la guerre ou lâholocauste», souligne lâauteur Michel Rabagliati. François Mayeux avance que la BD Ă©tait autrefois souvent vue comme une lecture pour ado ce nâĂ©tait pas quelque chose de noble ou dâencouragĂ©. Aujourdâhui, tout le monde en lit, autant les hommes que les femmes, ce qui nâĂ©tait pas le cas avant.» Michel Rabagliati et FrĂ©dĂ©ric Gauthier La bande dessinĂ©e sâadressait effectivement Ă un public dâhomme, pas Ă une clientĂšle fĂ©minine. Avec Paul, je pensais que je mâadressais Ă un lecteur de mon Ăąge. Finalement la BD a touchĂ© tout le monde, mais surtout des femmes», explique Michel Rabagliati. FrĂ©dĂ©ric Gauthier, cofondateur de la maison dâĂ©dition La PastĂšque avance pour sa part que le lectorat quĂ©bĂ©cois est trĂšs curieux et trĂšs avide dâessayer des lectures diffĂ©rentes les gens ne sont pas cantonnĂ©s dans des styles, ils sont prĂšs Ă essayer plein de choses on le voit dans les salons, ils sont avides de nouveautĂ©s.» La popularitĂ© et la place de la bande dessinĂ©e dans la province se remarquent Ă©galement par les nombreux prix reçus par les auteurs, comme derniĂšrement Julie Rocheleau, qui a remportĂ© le Prix des libraires 2018 pour la bande dessinĂ©e Betty Boob. Les Festivals de BD Les Festivals de bandes dessinĂ©es existent dĂ©sormais un peu partout dans la province, comme Ă QuĂ©bec, Sherbrooke, PrĂ©vost, Gatineau, Shawinigan et MontrĂ©al. Le Festival de la BD de la ville de QuĂ©bec a mis en place cette annĂ©e sa 31e Ă©dition, accueillant de plus en plus de bĂ©dĂ©istes. Le nombre dâauteurs a explosĂ©. On est passĂ© dâune trentaine dâauteurs quĂ©bĂ©cois Ă 120 aujourdâhui, et 20 auteurs internationaux», prĂ©cise Thomas-Louis CĂŽtĂ©. De son cĂŽtĂ©, le 7e Festival de BD de MontrĂ©al a lieu cette fin de semaine, les 25, 26 et 27 mai Ă lâEspace La Fontaine dans le parc La Fontaine. Plus de 10 000 personnes sont attendues pour rencontrer 160 auteurs, dont 120 QuĂ©bĂ©cois. Cet Ă©vĂ©nement gratuit est ouvert Ă toute la famille. Petits et grands pourront rencontrer les auteurs, assister Ă des confĂ©rences, expositions et prestations. Bandes dessinĂ©es les plus populaires au QuĂ©bec LâAgent Jean dâAlex A La sĂ©rie des Paul de Michel Rabagliati Les Nombrils de Dubuc et Delaf Les Chroniques de Guy Delisle
Avec toutes ces sorties et ces articles sur la bande dessinĂ©e numĂ©rique, jâen viendrais presque Ă oublier la sĂ©rie en cours sur ce blog. Mais si rappelez-vous voilĂ quelques semaines que je mâinterroge sur les diffĂ©rentes maniĂšres dâexposer la bande dessinĂ©e au fil du temps. AprĂšs un bref aperçu des premiĂšres tentatives dâexposition par les artistes eux-mĂȘmes dans la premiĂšre moitiĂ© du siĂšcle, aprĂšs une prĂ©sentation de la fameuse exposition Bande dessinĂ©e et figuration narrative » de 1967, je vais cette fois Ă©voquer lâapparition des premiers festivals de bande dessinĂ©e et le rĂŽle de ces derniers dans la gĂ©nĂ©ralisation de la mise en exposition de la bande dessinĂ©e. Du fandom au festival de fans Le prĂ©cĂ©dent article nous avait permis de voir comment une partie spĂ©cifique du petit monde de la bande dessinĂ©e sâĂ©tait emparĂ© de la question de lâexposition le fandom », câest-Ă -dire la communautĂ© dâamateurs dĂ©sireux de lĂ©gitimer cet art injustement mĂ©connu », pour reprendre une formule Ă la mode. Plus spĂ©cifiquement dans le cas de lâexpo 67, les fans en question Ă©taient des nostalgiques dont lâun des buts Ă©taient de prĂ©senter leurs lectures enfantines, dâen montrer et de dĂ©montrer au plus large public la valeur. La domination des nostalgiques » est toutefois une phĂ©nomĂšne davantage prĂ©sent dans les annĂ©es 1960 et la dĂ©cennie suivante voit la diversification du fandom, avec en particulier un vĂ©ritable intĂ©rĂȘt portĂ© Ă lâĂ©gard de la production contemporaine plutĂŽt que passĂ©e. Ce tournant se produit autour de 1970 avec la multiplication de revues publiĂ©es par des amateurs non-auteurs, non-Ă©diteurs Schroumpf de Jacques GlĂ©nat 1969, Haga 1972, pour citer les deux plus connues en France. Ils sont le plus souvent lâoeuvre de structures associatives de lecteurs de bande dessinĂ©e, de collectionneurs ou de libraires spĂ©cialisĂ©s ainsi la cĂ©lĂšbre librairie Futuropolis possĂšde sa propre publication au dĂ©but des annĂ©es 1970 qui cherchent moins Ă publier de la bande dessinĂ©e quâĂ construire autour dâelle un discours, et la faire mieux connaĂźtre. Câest la grande Ă©poque des fanzines et revues dâĂ©tude et dâinformation, qui coĂŻncide avec le dĂ©veloppement dâune nouvelle presse de bande dessinĂ©e pour adultes MĂ©tal Hurlant, Fluide Glacial, LâEcho des savanes. Beaucoup de ces fanzines sont inspirĂ©s par de grands ancĂȘtres comme Rantanplan en Belgique et PhĂ©nix en France qui, bien que nĂ©s pendant la vague nostalgique, ont su sâen dĂ©tacher en partie. Dans ce contexte de multiplication des revues dâĂ©tude se produit Ă©galement un renouvellement des moyens dâexpression du fandom, tant interne les fans parlent aux fans quâexternes les fans parlent Ă des non-fans. Câest tout au long des annĂ©es 1970 et 1980, que le festival va sâimposer en France comme un moyen dâexpression privilĂ©giĂ© des associations bĂ©dĂ©philiques, Ă cĂŽtĂ© des rĂ©unions, confĂ©rences, revues, rééditions, expositions. Il est souvent le fait dâassociations implantĂ©s localement et colore pour longtemps des politiques culturelles rĂ©gionales. Sur le plan chronologique, le modĂšle europĂ©en des festivals de bande dessinĂ©e est celui de Bordighera en 1965 qui se dĂ©place ensuite Ă Lucca. Sâil se dĂ©roule en Italie, il nâen est pas moins un produit du fandom français puisque les membres du CELEG font partie du comitĂ© dâorganisation. Pour la France, il faut attendre les annĂ©es 1970 pour que les premiers festival apparaissent tout dâabord en 1973 Ă Toulouse, sous lâimpulsion de lâassociation des Amis de la bande dessinĂ©e, puis en 1974 Ă AngoulĂȘme, grĂące aux membres de la SOCERLID. Le troisiĂšme festival de la dĂ©cennie sera celui de ChambĂ©ry, fondĂ© en 1977 par lâassociation ChambĂ©ry-BD. Il ne faut pas oublier non plus que dĂšs 1962 se tient Ă Epinal un festival de lâImage au musĂ©e de lâImagerie, qui existe encore, et qui accueille Ă lâoccasion de la bande dessinĂ©e. Il ne sâagit pas dans ce dernier cas dâun festival du fandom bĂ©dĂ©philique, toutefois. Un mot sur la bĂ©dĂ©philie des annĂ©es 1970 mĂȘme sâil ne faut pas perdre de vue quâelle est diverse, certaines de ses caractĂ©ristiques, ou plutĂŽt des caractĂ©ristiques de son discours sur la bande dessinĂ©e, ont pu ĂȘtre critiquĂ©es a posteriori. Nous reprenons ici une analyse de Charles Ameline pour Cette bĂ©dĂ©philie porte dâabord en elle une partie des stigmates laissĂ©s par la premiĂšre gĂ©nĂ©ration des nostalgiques ». Il faut dâabord leur faire crĂ©dit dâune Ă©rudition qui va de pair avec le goĂ»t pour la collection et lâencyclopĂ©disme », cette manie de compiler, de classer, dâĂ©numĂ©rer, de ranger, de sâinteresser aux faits plutĂŽt que dâaborder la bande dessinĂ©e de façon globale et thĂ©orique. Mais le fait le plus durable est sans doute lâhĂ©ritage du militantisme de la lĂ©gitimation, qui conduit les fans Ă adopter un discours volontairement non-critique, laudatif et lissant Ă lâĂ©gard de la bande dessinĂ©e. Le discours fanique » mythifie des pĂ©riodes durant les annĂ©es 1970 se construit la lĂ©gende dâune toute-puissance de la bande dessinĂ©e belge dans lâaprĂšs-guerre, des auteurs plus que des oeuvres. Dans la mesure oĂč aucun autre discours universitaire, institutionnel, par les auteurs eux-mĂȘmes, nâĂ©merge, le discours fanique domine largement le paysage critique de la bande dessinĂ©e. Il est susceptible dâinfluencer le contenu des expositions, comme je vais essayer de le montrer. Le festival comme moyen privilĂ©giĂ© du fandom ? La notion de festival nâest-elle pas pleinement adaptĂ©e Ă cette conception dominante de la bande dessinĂ©e ? Il sâagit bien de cĂ©lĂ©brer » la bande dessinĂ©e, dans une fĂȘte » pour reprendre lâĂ©tymologie du mot fĂ©dĂ©ratrice. A bien des Ă©gards, il me semble que le festival est, pour les fans, lâoccasion de rassembler, dans une unitĂ© de temps et de lieu, lâensemble des Ă©vĂšnements et expĂ©rience jusque lĂ dissĂ©minĂ©s dans le temps et lâespace pour faire parler de la bande dessinĂ©e espaces de vente librairies, confĂ©rences, expositions, rencontre avec les auteurs, remise de prix les fans sâĂ©tant adjugĂ©s un rĂŽle de dĂ©couvreurs de talents jeunes ou Ă©trangers ; avec un double objectif ambitieux de rassembler les fans de bande dessinĂ©e et dâattirer des non-fans vers la bande dessinĂ©e. Peut-ĂȘtre peut-on le voir aussi comme une adaptation dâautres manifestations du mĂȘme type, bien plus anciennes, comme le Salon de lâautomobile 1898 ou le Salon du Bourget pour lâaĂ©ronautique 1909 des Ă©vĂšnements qui sont Ă la fois des espaces de vente gĂ©ants et des espaces dâinformation grandeur nature. En cela, le festival » est un objet bien plus complexe que les mĂ©thodes employĂ©es jusquâici par le fandom, car multiforme il demande davantage dâorganisation, et souvent le soutien des mairies des villes concernĂ©es. Lâexposition y est un objet parmi dâautres, et lâinfluence de la partie commerciale sur lâexposition informative nâest pas nĂ©gligeable. Quelles expositions dans ces premiers festivals ? Pour Ă©valuer la place des expositions dans les premiers festivals, je vais dâabord dĂ©tailler les contenus des manifestations de Toulouse 1973 et 1974 et AngoulĂȘme 1974 et 1975. A Toulouse, lâĂ©vĂšnement organisĂ© du 27 mai au 4 juin par les Amis de la bande dessinĂ©e comprend une grande exposition intitulĂ©e Des incunables Ă Zig et Puce » par AndrĂ© Daussin, qui se tient Ă la bibliothĂšque municipale. Outre cet Ă©vĂšnement isolĂ©, le festival de Toulouse est conçu comme une exposition-vente-Ă©change », le terme dâexposition Ă©tant ici interprĂ©tĂ© au sens le plus large possible de prĂ©sentation de stands dâĂ©diteurs et dâassociations bĂ©dĂ©philiques. Enfin, deux plus petites expositions ont lieu parallĂšlement un panorama des illustrĂ©s français dâaprĂšs-guerre et une exposition des planches originales des Six voyages de Lone Sloane de Philippe Druillet Dargaud, 1972. La presse, reprenant sans doute un dossier de presse, nous renseigne sur le contenu de la grande exposition-panorama Des incunables Ă Zig et Puce », ainsi, La DĂ©pĂȘche du Midi A la bibliothĂšque nationale [probable erreur pour municipale »] une exposition ravira les amateurs des Ă©ditions rares de Rodolphe Töpffer, Benjamin Rabier, Christophe, etc, voisineront avec lâoeuvre dâAlain Saint-Ogan. ». Lors de lâĂ©dition 1974, les expositions se multiplient, dans divers espaces culturels de la ville La bande dessinĂ©e dans la presse quotidienne française », Lâaviation dans la bande dessinĂ©e », Les dessinateurs français de western dâaprĂšs-guerre » et enfin une retrospective de lâoeuvre de Pellos, et une, plus modeste visiblement, sur Jean Ache. Le premier salon dâAngoulĂȘme en 1974, oeuvre du SFBD, associĂ© Ă dâautres groupements internationaux, est lâoccasion de poursuivre la politique dâexpositions de cette association dont les membres Ă©taient Ă lâorigine de lâexpo 67. Ainsi Pierre Couperie, lâhistorien du groupe, monte-t-il une exposition intitulĂ©e LâesthĂ©tique du noir et blanc dans la bande dessinĂ©e », au musĂ©e dâAngoulĂȘme. Il sâagit, dâaprĂšs le programme, de la seule exposition. Ce dĂ©ficit par rapport au festival de Toulouse sera comblĂ©e lâannĂ©e suivante lors de lâĂ©dition 1975 puisque, outre le noir et blanc dans la bande dessinĂ©e » qui est reprise dans une variante intitulĂ©e les hachures », on trouve trois autres expositions au musĂ©e, Histoire de la bande dessinĂ©e, classements par courants », de Pierre Pascal et Pierre François, accompagnĂ©e dâune projection de diapositives ; au théùtre, une exposition organisĂ©e par le spĂ©cialiste espagnol du cinĂ©ma Luis Gasca sur Les 100 visages de Frankenstein », et une exposition de bandes dessinĂ©es rĂ©alisĂ©es par les enfants des Ă©coles. Une grande partie de ces expositions reprennent des partis pris thĂ©oriques et des obsessions esthĂ©tiques du fandom des annĂ©es 1960, se basant sur un existant, certes encore limitĂ©, en matiĂšre dâexposition de bande dessinĂ©e. Tout dâabord, il y a de part et dâautre une volontĂ© de dresser des panoramas historiques de la bande dessinĂ©e. Deux visions sâaffrontent celle de Toulouse, qui intĂšgre plus largement la bande dessinĂ©e Ă lâhistoire de lâimagerie imprimĂ©e en utilisant pour cela les collections de la bibliothĂšque manuscrit, ouvrages du fonds ancien, incunables, presse illustrĂ©e du XIXe et celle dâAngoulĂȘme, qui semble davantage fidĂšle Ă la logique de classements propre Ă lâencyclopĂ©disme de la SOCERLID qui est en train de travailler Ă une encyclopĂ©die de la bande dessinĂ©e Ă la mĂȘm date. Dans les deux cas demeure lâidĂ©e dâinvestir des institutions de la culture officielle bibliothĂšque et musĂ©e, comme cela avait Ă©tĂ© le cas lors de lâexpo Bande dessinĂ©e et Figuration narrative » au musĂ©e des arts dĂ©coratifs. Ensuite, certaines obsessions des revues dâĂ©tudes des annĂ©es 1960 sont prĂ©sentes, comme lâesthĂ©tique du noir et blanc » et lâaviation » et le western », approches thĂ©matiques maintes fois Ă©tudiĂ©es. Enfin, les thĂšmes de ces expositions, Ă lâexception de celle sur Druillet, sont trĂšs axĂ©s vers une approche historique du medium quâil est facile de relier au phĂ©nomĂšne de constitution dâun marchĂ© de lâĂ©dition ancienne et dâun collectionnisme » souvent nostalgique. Les noms de Saint-Ogan nĂ© en 1895, Pellos nĂ© en 1900, Jean Ache nĂ© en 1923 sont bien ceux dâauteurs qui ont commencĂ© leur carriĂšre dans la premiĂšre moitiĂ© du siĂšcle, et dont la notoriĂ©tĂ© date dâavant 1970. En revanche, on va trouver du cĂŽtĂ© de Toulouse quelques nouveautĂ©s dans le choix des thĂšmes dâexposition. Je remarque dâabord le lien Ă lâactualitĂ© Ă©ditoriale, avec lâexposition dâoriginaux des Six voyages de Lone Sloane de Philippe Druillet dont lâalbum est paru en 1972 chez Dargaud. Cette idĂ©e dâexposer des originaux dâun album ou dâune réédition qui fait lâactualitĂ© fait partie de celles qui connaĂźtront un grand succĂšs lors des festivals suivants, car elle mĂȘle lâimpact commercial et lâintĂ©rĂȘt du collectionneur pour lâobjet rare et, Ă la rigueur, lâanalyse scientifique de la gĂ©nĂšse de lâoeuvre. Câest aussi Ă Toulouse que lâon va trouver des expositions consacrĂ©es Ă un auteur en particulier Saint-Ogan, Pellos et Jean Ache, donc. Enfin, comme lâa dĂ©montrĂ© lâĂ©vocation de ces trois noms, Toulouse se dĂ©marque dâAngoulĂȘme par son intĂ©rĂȘt portĂ© Ă lâĂ©gard du domaine strictement français dans les expositions Les dessinateurs français de western dâaprĂšs-guerre », panorama des illustrĂ©s français dâaprĂšs-guerre » et La bande dessinĂ©e dans la presse quotidienne française », lĂ oĂč la bĂ©dĂ©philie des annĂ©es 1960, dont la SOCERLID, prĂ©fĂ©rait mettre en avant des auteurs amĂ©ricains. Dans les deux expositions panorama des illustrĂ©s français dâaprĂšs-guerre » et La bande dessinĂ©e dans la presse quotidienne française », je souligne aussi le choix de traiter du support comme Ă©lĂ©ment thĂ©matique, dĂ©marche plutĂŽt absente des Ă©tudes critiques prĂ©cĂ©dentes. Il correspond aussi aux attentes du public des collectionneurs de domaines spĂ©cialisĂ©s. Bien sĂ»r, il mâest impossible de dĂ©crire le dĂ©tail de ces quelques expositions, dont le contenu mâest connu grĂące aux cahiers dâAlain Saint-Ogan numĂ©risĂ©s par la CIBDI cahiers 79 et 80 reprennent les programmes respectifs des deux festivals. Dans cette mesure, je ne mâavancerai Ă©videmment pas sur la qualitĂ© des expositions, sur la pertinence des documents exposĂ©s et les choix scĂ©nographiques. Je vais donc me contenter de quatre conclusions pour achever cet article, en attendant des Ă©tudes plus fouillĂ©es lâintermĂ©diaire des festivals, le fandom sâapproprie pleinement la notion dâexposition de bande dessinĂ©e en les multipliant, mais sur une durĂ©e plus rĂ©duite et avec la garantie dâun public prĂ©sent. Par les festivals, on assiste Ă une forme de gĂ©nĂ©ralisation des expositions de bande dessinĂ©e. LâambiguitĂ© de la bande dessinĂ©e comme objet dâexposition demeure toutefois en partie car elle est circonscrite dans le temps et lâespace, et destinĂ©e et organisĂ©e par une communautĂ© de fans. Bande dessinĂ©e et Figuration narrative » de 1967 semble avoir perdu sa valeur dâĂ©talon dans la mesure oĂč, tout particuliĂšrement Ă Toulouse oĂč les organisateurs sont diffĂ©rents, dâautres choix sont faits quant aux thĂšmes abandon du seul panorama », du tropisme amĂ©ricain, et des obsessions de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration de fans, tout en conservant une ambition historique trĂšs marquĂ©e, presque archĂ©ologique ». Dâautre part, lâoriginal tend Ă devenir un critĂšre dominant, en mĂȘme temps que le phĂ©nomĂšne de la collection et du marchĂ© de lâancien. proximitĂ© des stands commerciaux commencent Ă avoir un effet sur la tenue des expositions dont certains, en lâoccurence celle du Lone Sloane, acquiĂšrent une valeur promotionnelle. la suite, les festivals de bande dessinĂ©e vont intĂ©grer des scĂ©nographies de plus en plus variĂ©es, et les rĂ©flexions portĂ©es ici valent surtout pour les premiĂšres manifestations. Jâaurais sĂ»rement lâoccasion dây revenir dans les articles suivants.
ville française connue pour son festival de bd