Mesbien-aimĂ©s frĂšres, il y a dans les Écritures un passage oĂč il est dit : « Il est fidĂšle, le Dieu par qui vous fĂ»tes appelĂ©s Ă  la communion de son Fils JĂ©sus Christ notre Seigneur ».Je voudrais vous inviter tous Ă  vous mettre bien au clair au sujet de cette « Ɠuvre accomplie », afin d’ĂȘtre en paix Ă  cet Ă©gard, puis Ă  marcher en avant en cherchant Ă  connaĂźtre toujours Aujourd'hui nous avons vu des choses extraordinaires » Blog ChrĂ©tien. Evangile de JĂ©sus-Christ selon saint Luc 5,17-26. Un jour que JĂ©sus enseignait, il y avait dans l'assistance des pharisiens et des docteurs de la Loi, venus de tous les villages de GalilĂ©e et de JudĂ©e, ainsi que de JĂ©rusalem ; et la puissance du Seigneur Ă©tait Ă  l'oeuvre pour lui faire op StreamNous Avons Vu Les Mains De Notre Dieu by Eglise O.S.E. on desktop and mobile. Play over 265 million tracks for free on SoundCloud. DĂ©couvrezNous avons vu les pas de notre Dieu de Choeur Crescendo sur Amazon Music. Écoutez de la musique en streaming sans publicitĂ© ou achetez des CDs et MP3 maintenant sur Iln’y a pas de meilleure maniĂšre de devenir "riche de Dieu" que de se laisser transformĂ© par le Christ dans l’Eucharistie. Prendre le temps d'ĂȘtre avec le Christ et d’en faire une prioritĂ© est une maniĂšre sĂ»re d'augmenter la vie de grĂące en nous. Ainsi nous donnons de l'importance Ă  ce qui dure Ă©ternellement. 6mhVz. More from Chantons Vitrail LoadingYou Might Like LoadingCurrently Trending Songs LoadingTop Songs By Same Artists LoadingTop Songs By Same Actors LoadingArtistsAbout Nous avons vu les pas de notre DieuListen to Nous avons vu les pas de notre Dieu online. Nous avons vu les pas de notre Dieu is a French language song and is sung by Choeur Crescendo. Nous avons vu les pas de notre Dieu, from the album Chantons Vitrail, was released in the year 2015. The duration of the song is 231. Download French songs online from for Nous avons vu les pas de notre Dieu Je suis venu pourquoi n’y avait-il personne ? J’ai appelĂ© pourquoi personne n’a-t-il rĂ©pondu ? Ma main est-elle trop courte pour racheter ? N’ai-je pas assez de force pour dĂ©livrer ? Par ma menace, je dessĂšche la mer, Je rĂ©duis les fleuves en dĂ©sert ; Leurs poissons se corrompent, faute d’eau, Et ils pĂ©rissent de soif. » EsaĂŻe 50 2 Leçon biblique N°166 LA PUISSANCE DE LA MAIN DE DIEU. Qu’est-ce qu’une main ? La main est la partie du corps humain qui termine le bras et qui sert Ă  la prĂ©hension et au toucher. La main de Dieu ou main du Seigneur exprime sa puissance ou l’influence de son esprit Psaume 19 1; 11816 ; JĂ©rĂ©mie 19 ; EsaĂŻe 66 ; 1Samuel 85,7. Les hommes discernent-ils la main de Dieu ? Tous les Hommes devaient ĂȘtre capables de discerner la main de Dieu. La raison pour laquelle beaucoup n’y arrivent pas est la dĂ©sinvolture en ce qui concerne le peuple de Dieu, l’incrĂ©dibilitĂ© et la mĂ©chancetĂ© des paĂŻens. Dans le passĂ©, beaucoup de personnes ont eu l’occasion de voir et d’entendre comment Dieu a aidĂ© le peuple d’IsraĂ«l. Il avait fait des miracles pour libĂ©rer son peuple d’Egypte et pour vaincre plusieurs rois de la Terre promise le pays promis par Dieu. JosuĂ© 93, 9, 10 D’autres rois avaient entendu et vu comment Dieu avait sauvĂ© son peuple, pourtant ils se rĂ©unirent tous ensemble pour faire la guerre contre JosuĂ© et contre IsraĂ«l ». JosuĂ© 91, 2 En combattant IsraĂ«l, ces rois ont eu l’occasion de voir la main de Dieu. En effet, grĂące Ă  la force extraordinaire de L’Eternel, le soleil se tint immobile, et la lune s’arrĂȘta vraiment, jusqu’à ce que la nation ait pu se venger de ses ennemis ». JosuĂ© 1013 Mais L’Eternel a laissĂ© les ennemis d’IsraĂ«l s’entĂȘter, et ils ont combattu son peuple. JosuĂ© 1120-21 Ils ont Ă©tĂ© vaincus parce qu’ils ont refusĂ© d’admettre que Dieu combattait pour son peuple. Des centaines d’annĂ©es plus tard, le mĂ©chant roi Ahab a eu plusieurs occasions de voir la main de Dieu. Un jour, Elie lui a dit Il n’y aura ni rosĂ©e ni pluie, sauf sur l’ordre de ma parole ! » 1Rois 171 Il n’y avait que la main de Dieu qui pouvait faire cela, mais Ahab a refusĂ© d’y croire. Quelque temps plus tard, Elie a priĂ©, et l’Eternel lui a rĂ©pondu en envoyant du feu du ciel. Ahab a vu cela. Ensuite, Elie lui a dit que Dieu ferait cesser la sĂ©cheresse en provoquant une grande pluie. 1Rois 1822-45 Ahab a vu tous ces miracles, mais il a quand mĂȘme refusĂ© de croire qu’il avait vu la force de Dieu. Quelle est la leçon de ces exemples ? Nous devons savoir reconnaĂźtre la main du Seigneur quand elle agit dans notre vie. La main de Dieu agit Ă  notre Ă©poque. Des preuves existent que la main de Dieu continue d’agir jusqu’à prĂ©sent. Les diffĂ©rentes solutions que des chrĂ©tiens obtiennent Ă  leurs problĂšmes et Ă  ceux de leur entourage, rien que par leurs priĂšres sont des preuves tangibles des actions de l’Esprit de Dieu dans nos vies. Beaucoup de serviteurs de Dieu ont vu sa main les aider Ă  abandonner des mauvaises habitudes qu’ils avaient avant de devenir TĂ©moins, par exemple fumer, se droguer, ou regarder de la pornographie. Certains disent qu’ils avaient essayĂ© d’arrĂȘter tout seuls, mais qu’ils n’avaient pas rĂ©ussi. Mais quand ils ont demandĂ© Ă  Dieu de les aider, il leur a donnĂ© une force plus grande que la force normale. Alors ils ont rĂ©ussi Ă  abandonner leurs mauvaises habitudes. 2 Corinthiens 47 ; Psaume 3723, 24. Dieu est toujours prĂȘt Ă  nous aider et toujours attentif aux problĂšmes de son peuple JĂ©rĂ©mie 8 6 ; Psaume 532 ; mais les hommes ne le cherchent pas. Vois-tu la main de Dieu dans ta vie ? Parfois, nous ne voyons pas la main de Dieu dans notre vie. Pourquoi ? Quand nous avons beaucoup de problĂšmes, nous oublions peut-ĂȘtre que Dieu nous a souvent aidĂ©s avant. C’est arrivĂ© Ă  Elie. Il Ă©tait courageux, mais quand la reine JĂ©zabel a voulu le tuer, il a eu peur. Pendant un moment, il a oubliĂ© comment Dieu l’avait dĂ©jĂ  aidĂ©. La Bible dit qu’il a mĂȘme voulu mourir. 1Rois 191-4 OĂč pouvait-il trouver de l’aide et du courage ? Il devait parler Ă  Dieu. 1Rois 1914-18 Job Ă©tait tellement concentrĂ© sur ses soucis qu’il ne voyait pas sa situation comme Dieu la voyait. Job 423-6 Parfois, nous aussi nous avons peut-ĂȘtre du mal Ă  voir Dieu Ă  cause de nos problĂšmes. Que pouvons-nous faire pour voir ce que Dieu fait pour nous ? En rĂ©flĂ©chissant Ă  ce que la Bible dit Ă  propos de nos problĂšmes, nous nous rendons compte que Dieu nous aide. Comment peux-tu voir la main de Dieu dans ta vie ? JĂ©sus a dit qu’il faut avoir le cƓur pur » pour voir Dieu ». Matthieu 58 Qu’est-ce que cela signifie? Qu’il faut garder nos pensĂ©es pures et ne plus rien faire de mauvais. 2 Corinthiens 42 La puissance de la main de dieu Ta droite, ĂŽ Eternel ! a signalĂ© sa force ; Ta droite, ĂŽ Eternel ! a Ă©crasĂ© l'ennemi. » Exode 156 DĂ©livrĂ© de l'esclavage par sa main puissante ». Quelle parole incroyablement encourageante en ces jours de dĂ©sillusion oĂč l'homme tente par ses propres efforts d'ĂȘtre libĂ©rĂ© de la puissance du pĂ©chĂ©. Pourtant, nous sommes tellement peu disposĂ©s Ă  reconnaĂźtre la main de Dieu Ă  l'Ɠuvre dans nos vies. Penser que la dĂ©livrance de la puissance du pĂ©chĂ© vient de l'action d'un autre que nous-mĂȘme va Ă  l'encontre de notre fiertĂ©, de notre sens de la justice et de notre thĂ©ologie. Mais regardons cet exemple IsraĂ«l sortait armĂ©, mais toutes ses batailles Ă©taient celles du Seigneur. “ce n'est ni par l'Ă©pĂ©e ni par la lance que l'Éternel sauve. Car la victoire appartient Ă  l'Éternel.”1Samuel 1747. Il est rapportĂ© dans le livre de l'Exode que “...Les enfants d'IsraĂ«l Ă©taient sortis la main levĂ©e” 148 et qu'ils chantaient des chants de reconnaissance aprĂšs avoir traversĂ© sains et saufs la Mer Rouge. Le sang avait protĂ©gĂ© IsraĂ«l du jugement divin mais c'est la main de Dieu qui les a dĂ©livrĂ© de la puissance de la chair. Ils ont expĂ©rimentĂ© la sĂ©curitĂ© de Dieu et s'en sont rĂ©jouis. Ensuite, il leur fallait la puissance! La puissance de vaincre une fois pour toute leur vieil ennemi et la puissance pour affronter les ennemis Ă  venir. Cette puissance est dans la main de Dieu. Nous avons reçu de grandes et prĂ©cieuses promesses, surpassant celles donnĂ©es Ă  IsraĂ«l. Dieu a promis de nous dĂ©livrer de tout mal et de nous faire asseoir dans les lieux cĂ©lestes en JĂ©sus Christ, libĂ©rĂ©s de la domination du pĂ©chĂ©. Mais d'abord nous devons apprendre Ă  haĂŻr le pĂ©chĂ© pas d'arrangements ni de compromis. Dorlote ton pĂ©chĂ©, joue avec lui, refuse de le dĂ©truire et un jour il deviendra la chose la plus douloureuse de ta vie. Quelques passages bibliques EsaĂŻe 662 Toutes ces choses, ma main les a faites, Et toutes ont reçu l'existence, dit l'Éternel. Voici sur qui je porterai mes regards Sur celui qui souffre et qui a l'esprit abattu, Sur celui qui craint ma parole. Psaumes 955 La mer est Ă  lui, c'est lui qui l'a faite; La terre aussi, ses mains l'ont formĂ©e. Psaumes 1388 L'Eternel agira en ma faveur. Éternel, ta bontĂ© dure toujours, N'abandonne pas les Ɠuvres de tes mains! EsaĂŻe 4813 Ma main a fondĂ© la terre, Et ma droite a Ă©tendu les cieux Je les appelle, et aussitĂŽt ils se prĂ©sentent. EsaĂŻe 648 Cependant, ĂŽ Eternel, tu es notre pĂšre; Nous sommes l'argile, et c'est toi qui nous as formĂ©s, Nous sommes tous l'ouvrage de tes mains. Psaumes 954 Il tient dans sa main les profondeurs de la terre, Et les sommets des montagnes sont Ă  lui. Job 1210 Il tient dans sa main l'Ăąme de tout ce qui vit, Le souffle de toute chair d'homme. Job 2613 Son souffle donne au ciel la sĂ©rĂ©nitĂ©, Sa main transperce le serpent fuyard. Job 3632 Il prend la lumiĂšre dans sa main, Il la dirige sur ses adversaires. 1 Chroniques 2912 C'est de toi que viennent la richesse et la gloire, c'est toi qui domines sur tout, c'est dans ta main que sont la force et la puissance, et c'est ta main qui a le pouvoir d'agrandir et d'affermir toutes choses. Amos 16-8 Ainsi parle l'Eternel A cause de trois crimes de Gaza, MĂȘme de quatre, je ne rĂ©voque pas mon arrĂȘt, Parce qu'ils ont fait une foule de captifs pour les livrer Ă  Édom. J'enverrai le feu dans les murs de Gaza, Et il en dĂ©vorera les palais. J'exterminerai d'Asdod les habitants, Et d'Askalon celui qui tient le sceptre; Je tournerai ma main contre Ekron, Et le reste des Philistins pĂ©rira,
. BIENVENUE Chant d’Accueil Nous avons vu les pas de notre Dieu Croiser les pas des hommes, Nous avons vu brĂ»ler comme un grand feu Pour la joie de tous les pauvres. Reviendra-t-il marcher sur nos chemins, Changer nos cƓurs de pierre ? Reviendra-t-il semer au creux des mains LÂŽamour et la lumiĂšre ? Nous avons vu fleurir dans nos dĂ©serts Les fleurs de la tendresse, Nous avons vu briller sur lÂŽunivers LÂŽaube dÂŽune paix nouvelle. Reviendra-t-il marcher sur nos chemins, Changer nos cƓurs de pierre ? Reviendra-t-il semer au creux des mains LÂŽamour et la lumiĂšre ? Nous avons vu se rassasier de pain Les affamĂ©s du monde, Nous avons vu entrer pour le festin Les mendiants de notre terre. Reviendra-t-il marcher sur nos chemins, Changer nos cƓurs de pierre ? Reviendra-t-il semer au creux des mains LÂŽamour et la lumiĂšre ? Nous avons vu sÂŽouvrir les bras de Dieu Devant le fils prodigue, Nous avons vu jaillir du cƓur de Dieu La fontaine de la vie. fin Acclamation de l’Evangile Dieu est une fĂȘte aujourd'hui La fĂȘte de la vie, O AllĂ©luia. Dieu est une fĂȘte aujourd'hui. C'est lui qui l'a promis Oh Oh Oh AllĂ©luia, Ah Ah Ah AllĂ©luia, Oh AllĂ©luia, Ah Ah Ah AllĂ©luia ! Evangile de JĂ©sus-Christ selon saint Marc Mc 10, 46 -52 Tandis que JĂ©sus sortait de JĂ©richo avec ses disciples et une foule nombreuse, un mendiant aveugle, BartimĂ©e, le fils de TimĂ©e, Ă©tait assis au bord de la route. Apprenant que c'Ă©tait JĂ©sus de Nazareth, il se mit Ă  crier JĂ©sus, fils de David, aie pitiĂ© de moi ! » Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle Fils de David, aie pitiĂ© de moi ! » JĂ©sus s'arrĂȘte et dit Appelez-le. » On appelle donc l'aveugle, et on lui dit Confiance, lĂšve-toi ; il t'appelle. » L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers JĂ©sus lui dit Que veux-tu que je fasse pour toi ? — Rabbouni, que je voie. » Et JĂ©sus lui dit Va, ta foi t'a sauvĂ©. » AussitĂŽt l'homme se mit Ă  voir, et il suivait JĂ©sus sur la route. Fin FAIRE MÉMOIRE » Le dernier repas de JĂ©sus selon Saint Luc 22. 14 L’heure Ă©tait venue, JĂ©sus se met Ă  table et les apĂŽtres avec lui. Il leur dit 15/20 J’ai ardemment dĂ©sirĂ© manger cette PĂąque avec vous avant de souffrir ; car, je vous le dĂ©clare, jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle soit pleinement rĂ©alisĂ©e dans le Royaume de Dieu. 13/20 Il prit alors une coupe, il rendit grĂące et dit Prenez, partagez entre vous, car je vous le dĂ©clare jamais plus dĂ©sormais je ne boirai du fruit de la vigne jusqu’à ce que vienne le Royaume de Dieu. 18/20 Ceci est mon Corps, donnĂ© pour vous. Faites cela en mĂ©moire de moi » . Puis, il prit du pain, aprĂšs avoir rendu grĂące, il le rompit et le leur donna en disant 17/20 Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang qui va ĂȘtre versĂ© pour vous » . . Et pour la coupe, il fit de mĂȘme Ă  la fin du repas, en disant fin PriĂšre universelle Seigneur, fais de nous, des ouvriers de paix Seigneur, fais de nous, Des bĂątisseurs d’amour. PriĂšre eucharistique PrĂ©face Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grĂące, toujours et en tout lieu, Ă  toi, PĂšre trĂšs saint, Dieu Ă©ternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur. Dans sa pitiĂ© pour notre misĂšre, il a voulu naĂźtre d’une femme, la Vierge Marie. Par sa passion et sa croix, il nous a dĂ©livrĂ©s de la mort Ă©ternelle ; par sa rĂ©surrection d’entre les morts, il nous a donnĂ© la vie qui n’aura pas de fin. C’est pourquoi, avec les anges et tous les archanges, avec les puissances d’en haut et tous les esprits bienheureux, nous chantons l’hymne de ta gloire et sans fin nous proclamons Sanctus Saint le Seigneur de lÂŽunivers, Saint le TrĂšs-Haut, le Dieu de gloire Saint JĂ©sus Christ, berger de paix LÂŽEmmanuel dans notre histoire. Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire. Hosanna au plus haut des cieux ! BĂ©ni soit celui qui vient au nom du Seigneur Hosanna au plus haut des cieux ! Tu es vraiment saint, Dieu de l’univers, et toute la crĂ©ation proclame ta louange, car c’est toi qui donnes la vie, c’est toi qui sanctifies toutes choses, par ton Fils, JĂ©sus Christ, notre Seigneur, avec la puissance de l’Esprit Saint ; et tu ne cesses de rassembler ton peuple, afin qu’il te prĂ©sente partout dans le monde une offrande pure. On s’adresse Ă  C’est pourquoi nous te supplions de consacrer toi-mĂȘme les offrandes que nous apportons Sanctifie-les par ton Esprit pour qu’elles deviennent le corps et le sang de ton Fils, JĂ©sus Christ, notre Seigneur, qui nous a dit de cĂ©lĂ©brer ce mystĂšre. On s’adresse Ă  La nuit mĂȘme oĂč il fut livrĂ©, il prit le pain, en te rendant grĂące il le bĂ©nit, il le rompit et le donna Ă  ses disciples, en disant Prenez, et mangez-en tous ceci est mon corps livrĂ© pour vous. » De mĂȘme Ă  la fin du repas, il prit la coupe, en te rendant grĂące il la bĂ©nit et la donna Ă  ses disciples, en disant On s’adresse Ă  Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et Ă©ternelle, qui sera versĂ© pour vous et pour la multitude en rĂ©mission des pĂ©chĂ©s. Vous ferez cela, en mĂ©moire de moi. » Proclamons le mystĂšre de la foi On s’adresse Ă  AnamnĂšse Nous proclamons ta mort, Seigneur JĂ©sus, Nous cĂ©lĂ©brons ta rĂ©surrection, PrĂ©sent Mort PassĂ© RĂ©surrectio n Nous attendons ta venue dans la gloire. Futur EspĂ©rance On s’adresse au En faisant mĂ©moire de ton Fils, de sa Passion qui nous sauve, de sa glorieuse rĂ©surrection et de son ascension dans le ciel, alors que nous attendons son dernier avĂšnement, nous prĂ©sentons cette offrande vivante et sainte pour te rendre grĂące. On s’adresse Ă  Regarde, Seigneur, le sacrifice de ton Église, et daigne y reconnaĂźtre celui de ton Fils qui nous a rĂ©tablis dans ton alliance ; quand nous serons nourris de son corps et de son sang et remplis de l’Esprit Saint, accorde-nous d’ĂȘtre un seul corps et un seul esprit dans le Christ. On s’adresse Ă  Que l’Esprit Saint fasse de nous une Ă©ternelle offrande Ă  ta gloire, pour que nous obtenions un jour les biens du monde Ă  venir auprĂšs de la Vierge Marie, la bienheureuse MĂšre de Dieu, avec les ApĂŽtres, les martyrs, et tous les saints, qui ne cessent d’intercĂ©der pour nous. On s’adresse Ă  Et maintenant, nous te supplions, Seigneur par le sacrifice qui nous rĂ©concilie avec toi, Ă©tends au monde entier le salut et la paix. On s’adresse Ă  Affermis la foi et la charitĂ© de ton Église au long de son chemin sur la terre veille sur ton serviteur le pape BenoĂźt XVI, et notre Ă©vĂȘque Dominique Lebrun, l’ensemble des Ă©vĂȘques, les prĂȘtres, les diacres, et tout le peuple des rachetĂ©s. On s’adresse Ă  Écoute les priĂšres de ta famille assemblĂ©e devant toi, et ramĂšne Ă  toi, PĂšre trĂšs aimant, tous tes enfants dispersĂ©s. Pour nos frĂšres dĂ©funts, pour les hommes qui ont quittĂ© ce monde et dont tu connais la droiture, nous te prions On s’adresse Ă  Reçois-les dans ton royaume, oĂč nous espĂ©rons ĂȘtre comblĂ©s de ta gloire, tous ensemble et pour l’éternitĂ©, par le Christ, notre Seigneur, par qui tu donnes au monde toute grĂące et tout bien. On s’adresse Ă  Par lui JĂ©sus, avec lui JĂ©sus et en lui JĂ©sus , Ă  toi, Dieu le PĂšre tout-puissant, dans l’unitĂ© du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire, pour les siĂšcles des siĂšcles. Amen On s’adresse Ă  Notre PĂšre qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifiĂ©, que ton rĂšgne vienne, que ta volontĂ© soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi Ă  ceux qui nous ont offensĂ©s. Et ne nous soumets pas Ă  la tentation, mais dĂ©livre nous du Mal. Car c’est Ă  toi qu’appartiennent, Le rĂšgne, la puissance et la gloire Pour les siĂšcles des siĂšcles. Amen La paix Agneau de Dieu qui prends nos pĂ©chĂ©s bis Tu donnes joie au monde, JOIE Tu donnes joie au monde. Agneau de Dieu qui prends nos pĂ©chĂ©s bis Tu donnes vie au monde, VIE Tu donnes vie au monde. Agneau de Dieu qui prends nos pĂ©chĂ©s bis Tu donnes paix au monde, PAIX Tu donnes paix au monde. Communion Voici le corps et le sang du Seigneur La coupe du salut et le pain de la vie. Dieu immortel se donne en nourriture Pour que nous ayons la vie Ă©ternelle. Au moment de passer vers le PĂšre Le Seigneur prit du pain et du vin Pour que soit accompli le mystĂšre Qui apaise Ă  jamais notre faim. Voici le corps et le sang du Seigneur La coupe du salut et le pain de la vie. Dieu immortel se donne en nourriture Pour que nous ayons la vie Ă©ternelle. Dieu se livre lui-mĂȘme en partage Par amour pour son peuple affamĂ©. Il nous comble de son hĂ©ritage Afin que nous soyons rassasiĂ©s. Voici le corps et le sang du Seigneur La coupe du salut et le pain de la vie. Dieu immortel se donne en nourriture Pour que nous ayons la vie Ă©ternelle. C'est la foi qui nous fait reconnaĂźtre Dans ce pain et ce vin consacrĂ©s, La prĂ©sence de Dieu notre maĂźtre Le Seigneur JĂ©sus ressuscitĂ©. Voici le corps et le sang du Seigneur La coupe du salut et le pain de la vie. Dieu immortel se donne en nourriture Pour que nous ayons la vie Ă©ternelle. Que nos langues sans cesse proclament La merveille que Dieu fait pour nous ; Aujourd'hui il allume une flamme, Afin que nous l'aimions jusqu'au bout Fin Chant d’envoi Prenons le large avec JĂ©sus, vers lÂŽautre rive, Cherchons la terre avec JĂ©sus oĂč Dieu fait vivre ! Chant d’envoi Pour un voyage Ă  lÂŽinfini, prenons le large CÂŽest le Seigneur qui nous le dit, prenons le large Dans notre barque il est prĂ©sent, vers lÂŽautre rive Et le bonheur nous y attend, vers lÂŽautre rive Chant d’envoi Prenons le large avec JĂ©sus, vers lÂŽautre rive, Cherchons la terre avec JĂ©sus oĂč Dieu fait vivre ! Chant d’envoi Ne craignons pas de tout quitter, prenons le large Les mille riens sont du passĂ©, prenons le large Ouvrons nos yeux sur lÂŽavenir, vers lÂŽautre rive LÂŽEsprit nous donne de partir, vers lÂŽautre rive Chant d’envoi Prenons le large avec JĂ©sus, vers lÂŽautre rive, Cherchons la terre avec JĂ©sus oĂč Dieu fait vivre ! Chant d’envoi Mettons le cap vers lÂŽautre bord, prenons le large MalgrĂ© la nuit, les vents trĂšs forts, prenons le large Il nous faudra beaucoup lutter, vers lÂŽautre rive JESUS demeure Ă  nos cĂŽtĂ©s, vers lÂŽautre rive Chant d’envoi Prenons le large avec JĂ©sus, vers lÂŽautre rive, Cherchons la terre avec JĂ©sus oĂč Dieu fait vivre ! Chant d’envoi Voici le temps dÂŽimproviser, prenons le large Dieu fait confiance Ă  nos projets, prenons le large Il se rĂ©vĂšle un Dieu dÂŽamour, vers lÂŽautre rive Et nous voyons lever son jour, vers lÂŽautre rive Chant d’envoi Prenons le large avec JĂ©sus, vers lÂŽautre rive, Cherchons la terre avec JĂ©sus oĂč Dieu fait vivre ! Chant d’envoi JusquÂŽau rivage en lÂŽau-delĂ , prenons le large CÂŽest lÂŽaventure de la foi, prenons le large JĂ©sus connaĂźt la traversĂ©e, vers lÂŽautre rive Il nous fait signe dÂŽavancer, vers lÂŽautre rive Fin Je suis trĂšs heureux de vous retrouver pour la suite de cette lecture suivie des Entretiens d’EpictĂšte. Dans le chapitre 9 du livre I, EpictĂšte s’intĂ©resse, une fois encore, aux consĂ©quences de notre parentĂ© avec le dieu, comme le signale trĂšs clairement le titre de cet entretien Quelles consĂ©quences peuvent ĂȘtre tirĂ©es de notre parentĂ© avec le dieu ? ». Au chapitre 3, EpictĂšte a d’ores et dĂ©jĂ  mis en Ă©vidence la consĂ©quence Ă©thique de cette filiation divine une meilleure image de nous-mĂȘme et une attention particuliĂšre portĂ©e Ă  nos actes et Ă  nos pensĂ©es, afin de rester dignes, en toutes circonstances, de cette parentĂ© divine. Dans le chapitre 9, EpictĂšte insiste Ă  nouveau sur les consĂ©quences Ă©thiques de cette parentĂ© avec le dieu, confirmant ainsi le passage d’un discours sur la nature partie physique Ă  un discours sur le comportement Ă  adopter partie Ă©thique ou, de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, de la philosophie comme connaissance de soi et du monde d’une part, Ă  la philosophie comme maniĂšre de vivre d’autre part, maniĂšre de vivre qui, pour EpictĂšte, doit ĂȘtre conforme Ă  la nature et Ă  sa propre nature. Ce commentaire, Ă©galement disponible en vidĂ©o, a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© dans le cadre de la lecture suivie de cet ouvrage en cours sur le groupe Facebook de l’association Stoa Gallica. Ce commentaire fait suite Ă  mon introduction aux Entretiens d’EpictĂšte publiĂ©e au mois de mai. Livre I, chapitre 9 Quelles consĂ©quences peuvent ĂȘtre tirĂ©es de notre parentĂ© avec le dieu ? Π ጀπ᜞ οῊ Ï…ÎłÎłÎ”ÎœÎ”áż– áŒĄÎŒáŸ¶ ΔጶΜαÎč ΞΔ áŒÏ€Î­Î»ÎžÎżÎč ጄΜ Îč ጐπ᜶ ᜰ áŒ‘ÎŸáż† Dans la premiĂšre partie de ce chapitre I, 9, 1-7, EpictĂšte part de l’hypothĂšse dĂ©fendue par les stoĂŻciens, hypothĂšse selon laquelle il existe un lien de parentĂ© entre le dieu et les hommes ῆ Ï…ÎłÎłÎ”ÎœÎ”ÎŻÎ± οῊ ΞΔοῊ Îșα᜶ ጀΜΞρώπΜ I, 9, 1. L’objet de ce chapitre n’est donc pas de convaincre les Ă©lĂšves de cette hypothĂšse, qui est un point de dĂ©part non remis en question ici, mais de discuter avec eux des consĂ©quences qu’il convient d’en tirer. Si cette affirmation des philosophes stoĂŻciens est vraie et pour EpictĂšte, c’est bien le cas, comme on l’a vu au chapitre 3, quelles sont les consĂ©quences de cette affirmation ? La premiĂšre consĂ©quence dĂ©veloppĂ©e ici par EpictĂšte, c’est la conscience d’appartenir Ă  quelque chose de plus grand que soi, c’est la conscience de prendre place dans un monde qui ne se rĂ©duit pas Ă  notre lieu de naissance, ou au pays dans lequel nous vivons. Et de cette conscience devrait dĂ©couler, pour EpictĂšte, le dĂ©sir d’agir comme habitant ou citoyen du monde ÎșÎŒÎčÎż I, 9, 1-3. On retrouve ici l’idĂ©e stoĂŻcienne de cosmopolitisme ÎșÎżÎŒÎżÏ€ÎżÎ»ÎŻÎ·, chĂšre Ă  Marc AurĂšle[1], notamment, et qui apparaĂźt ici une premiĂšre fois. Comment susciter cette attitude cosmopolite ? Pour ne pas se limiter au petit coin du monde oĂč nous sommes nĂ©s, pour prendre conscience, au contraire, de notre appartenance Ă  un territoire plus grand, EpictĂšte prĂ©cise, au paragraphe 4, qu’il convient de prendre conscience de l’organisation du monde ῇ ÎŽÎčÎżÎčÎșΟΔÎč οῊ ÎșÎŒÎżÏ…, ce que permet, prĂ©cisĂ©ment, la physique stoĂŻcienne, c’est-Ă -dire l’étude stoĂŻcienne de la nature phusis et ici, plus prĂ©cisĂ©ment, l’étude de l’univers ÎșÎŒÎż. D’ailleurs, le terme grec qui dĂ©signe l’univers inclut la notion d’ordre et reflĂšte ainsi parfaitement la vision du monde stoĂŻcienne, dans laquelle l’ordre de l’univers prĂ©domine sur l’idĂ©e de chaos ou de hasard chĂšre aux Ă©picuriens. Pour les stoĂŻciens, en effet, l’univers est parfaitement ordonnĂ©, et c’est cet ordre ou cette organisation de l’univers qu’il convient de comprendre par l’étude de la physique. Dans la suite du texte, Ă  travers la citation d’un auteur stoĂŻcien dont on ne connaĂźt pas le nom I, 9, 4-5, EpictĂšte prĂ©cise, en quelques mots, de maniĂšre condensĂ©e, la vision du monde stoĂŻcienne, et en particulier l’idĂ©e d’une Ă©tincelle ou d’une semence divine prĂ©sente dans tout l’univers et tout particuliĂšrement chez les ĂȘtres douĂ©s de raison ᜰ λογÎčÎșÎŹ. Pour dĂ©signer ce principe rationnel qui agit en chacun de nous comme une semence, EpictĂšte fait usage, ici, d’un terme qui renvoie Ă  la philosophie de Chrysippe concernant les semences divines ᜰ πέρΌαα. Pour les stoĂŻciens, en effet, la matiĂšre, principe passif, est informĂ©e ou animĂ©e par un principe actif, dieu ou la raison, dĂ©signĂ©, dans ce cadre, comme logos spermatikos, c’est-Ă -dire comme raison spermatique[2]. Comme nous l’avons vu au chapitre 3, c’est la facultĂ© de la raison, en effet, qui relie les ĂȘtres humains au dieu. C’est cette facultĂ©, que nous avons naturellement en nous, qui tĂ©moigne, pour EpictĂšte, de notre parentĂ© divine. Sans rentrer dans les dĂ©tails de la physique stoĂŻcienne, EpictĂšte affirme ici que la conscience, pour l’ĂȘtre humain, d’ĂȘtre du monde » ÎșÎŒÎčÎżÎœ, et non seulement d’AthĂšnes, de Paris ou de Lausanne, dĂ©coule prĂ©cisĂ©ment de cette conscience de l’organisation du monde et de sa parentĂ© avec le dieu I, 9, 6. Celui qui a conscience de cette parentĂ© divine n’est pas seulement le fils d’un tel et d’une telle, mais fils de dieu υጱ᜞Μ οῊ ΞΔοῊ. Et cette conscience d’appartenir au monde, d’ĂȘtre une partie d’un Tout plus grand, devrait permettre, pour EpictĂšte, de nous dĂ©livrer des chagrins et des peurs λυπΜ Îșα᜶ φÎČΜ. Cette connaissance de la nature du monde et de notre propre nature devrait nous apporter l’absence de troubles ou l’ataraxie recherchĂ©e par la philosophie stoĂŻcienne I, 9, 7. Pour approfondir cette consĂ©quence de notre parentĂ© avec le dieu, EpictĂšte va prendre plusieurs exemples montrant que nous avons Ă  l’intĂ©rieur de nous les ressources nĂ©cessaires et suffisantes pour vivre sereinement[3]. Du fait de notre parentĂ© avec le dieu, nous avons les moyens, en effet, de prendre soin de nous-mĂȘmes I, 9, 18-34. Nous n’avons donc pas besoin de nous inquiĂ©ter de manquer de nourriture, par exemple I, 9, 8-9. Et c’est pourtant ce qu’EpictĂšte dĂ©plore chez ses Ă©lĂšves, la prĂ©sence de cette inquiĂ©tude vis-Ă -vis du futur, qui les rend esclaves, finalement Quand un jour vous ĂȘtes gavĂ©s, vous restez assis Ă  pleurer et Ă  vous demander d’oĂč vous tirerez demain votre nourriture. Esclave, si tu en as, tu en auras ; si tu n’en as pas, tu t’en iras la porte est ouverte. » I, 9, 19-20. Ainsi, conscient de la semence divine qui est en moi, nul besoin de m’en remettre aux autres ni de les envier pour leur richesse ou leur pouvoir Que nous feront-ils ? A ce qu’ils peuvent nous faire, nous n’accorderons aucune attention c’est tout ce qui ne dĂ©pend pas de moi, et en particulier la santĂ©, la richesse et les honneurs, que les autres peuvent trĂšs facilement nous donner ou au contraire nous retirer ; et sur ce qui nous importe ᜧΜ áŒĄÎŒáż–Îœ ΌέλΔÎč, ils n’ont aucun pouvoir c’est tout ce qui dĂ©pend de nous, Ă  savoir nos jugements, nos dĂ©sirs et notre impulsion Ă  agir ou non, que personne, si ce n’est nous-mĂȘmes, ne peut nous enlever[4]. Qui donc exercera encore son autoritĂ© sur l’homme qui est dans de telles dispositions c’est-Ă -dire sur l’homme qui sait distinguer entre ce qui dĂ©pend de lui et ce qui n’en dĂ©pend pas ? » I, 9, 21. Les parenthĂšses sont de mon fait. Personne. Dans les diffĂ©rents exemples mentionnĂ©s par EpictĂšte, que ce soit celui de Socrate I, 9, 22-25 ou celui d’EpictĂšte lui-mĂȘme I, 9, 29-30, on retrouve cette idĂ©e d’autosuffisance de l’individu par rapport aux biens extĂ©rieurs d’une part, c’est-Ă -dire, plus largement, vis-Ă -vis de ce qui ne dĂ©pend pas de nous santĂ©, richesse, honneurs, et en particulier par rapport aux autres, dont l’influence sur la possession de ces biens extĂ©rieurs est bien rĂ©elle Ce qu’on peut tirer de soi-mĂȘme, de fait, il est superflu et sot de chercher Ă  l’obtenir d’un autre. Si je peux de moi-mĂȘme atteindre la magnanimitĂ© et la noblesse d’ñme, dois-je obtenir de toi un champ, de l’argent ou bien une magistrature ? Jamais de la vie ! Je ne vais pas mĂ©connaĂźtre Ă  ce point ce que je possĂšde » I, 9, 31-32. Ce que nous possĂ©dons, en tant que fils du dieu, c’est-Ă -dire, encore une fois, en tant qu’ĂȘtre douĂ© de raison, suffit Ă  vivre convenablement, c’est-Ă -dire avec vertu. EpictĂšte mentionne dans ce passage la magnanimitĂ© et la noblesse d’ñme ᜞ ÎŒÎ”ÎłÎ±Î»ÏˆÏ…Ï‡ÎżÎœ Îșα᜶ ÎłÎ”ÎœÎœÎ±áż–ÎżÎœ, tandis que l’exemple de Socrate illustre la vertu de justice. Et cela suffit, pour EpictĂšte, Ă  vivre sereinement, Ă  Ă©carter toutes sortes de troubles, Ă  nous dĂ©livrer des chagrins et des peurs, pour reprendre les termes d’EpictĂšte I, 9, 7, plus encore que la protection d’un empereur ou de n’importe quel autre homme, qui peut cesser du jour au lendemain et engendre chez le protĂ©gĂ© une crainte incessante du lendemain et de son protecteur, dont il dĂ©pend. En outre, cette dĂ©pendance vis-Ă -vis de l’autre requiert, de la part du protĂ©gĂ©, un certain nombre de flatteries et suscite l’envie ou la jalousie I, 9, 20. Flatteries, envie et lamentations c’est tout cela qu’EpictĂšte souhaite Ă©viter Ă  ses Ă©lĂšves en leur rappelant, une fois encore, leur parentĂ© divine, et l’autosuffisance de celui qui, conscient de ses propres forces, indiffĂ©rent vis-Ă -vis des choses indiffĂ©rentes ጀΎÎčÎŹÏ†ÎżÏÎ±, se concentre sur ce qui dĂ©pend de lui la pratique de la vertu et le bon usage des facultĂ©s qui lui viennent du dieu. Je termine, rapidement, sur l’idĂ©e dĂ©veloppĂ©e par EpictĂšte aux paragraphes 10 Ă  17, dialogue fictif entre EpictĂšte et ses Ă©lĂšves qui apparaĂźt, dans ce chapitre trĂšs riche, comme une sorte de parenthĂšse concernant l’attitude idĂ©ale des Ă©lĂšves d’EpictĂšte et de leur maĂźtre. EpictĂšte, en effet, est principalement occupĂ©, dans ses activitĂ©s d’enseignement, Ă  dĂ©barrasser ses Ă©lĂšves de leur inquiĂ©tude vis-Ă -vis du futur et d’un Ă©ventuel manque de nourriture et d’autres biens extĂ©rieurs. Or, pour l’élĂšve idĂ©al, celui qui a compris la leçon d’EpictĂšte et qui a su tirer les consĂ©quences de sa parentĂ© avec le dieu, surgit un autre dĂ©sir que le maĂźtre, dans cette situation hypothĂ©tique, devrait combattre. Ce dĂ©sir, c’est celui de quitter la vie terrestre afin d’ĂȘtre libĂ©rĂ© de ces dĂ©sirs et de ces prĂ©occupations qui viennent du corps N’est-il pas vrai que ce sont des choses indiffĂ©rentes, autrement dit des choses qui ne sont rien pour nous, et que la mort n’est pas un mal ? Que nous sommes parents du dieu et que c’est de lĂ -bas que nous sommes venus ? Permets que nous retournions au lieu d’oĂč nous sommes venus, permets qu’un jour nous soyons dĂ©barrassĂ©s de ces chaĂźnes qu’on nous a arrachĂ©es et qui nous pĂšsent » I, 9, 13-14. A cette demande, fictive, d’un Ă©lĂšve, EpictĂšte rĂ©pond par la nĂ©gative Hommes, attendez le dieu. Lorsqu’il vous fera signe et vous affranchira de ce service, alors, puisque vous serez affranchis, allez vers lui ; pour le moment, supportez d’habiter la place qu’il vous a assignĂ©e. Il est court, en vĂ©ritĂ©, le temps de ce sĂ©jour, et facile Ă  supporter pour ceux qui sont dans de telles dispositions c’est-Ă -dire dans les dispositions que nous avons dĂ©crites plus haut. Quel tyran, quel voleur, quels tribunaux sont encore Ă  redouter pour ceux qui ne font aucun cas du corps et de ses possessions ? Restez, ne partez pas, ce serait dĂ©raisonnable. » I, 9, 16-17 Le suicide est ici rejetĂ© par EpictĂšte pour la simple et bonne raison que nous avons, du fait de notre parentĂ© divine, les moyens nĂ©cessaires pour supporter áŒ€ÎœÎŹÏ‡Î”ÎžÎ” les difficultĂ©s de l’existence, en particulier les difficultĂ©s matĂ©rielles la pauvretĂ©, la maladie, la mauvaise rĂ©putation, etc.. Les biens extĂ©rieurs, ou plutĂŽt leur absence, ne sont pas une raison suffisante, selon EpictĂšte, pour choisir de mourir. Il serait dĂ©raisonnable áŒ€Î»ÎżÎłÎŻ, c’est-Ă -dire, littĂ©ralement, cela irait contre la raison », de quitter la vie pour ce genre de motifs. Je m’arrĂȘte lĂ , mĂȘme s’il y aurait encore beaucoup Ă  dire sur la question du suicide chez les stoĂŻciens, et en particulier chez SĂ©nĂšque, mais il n’y a pas, me semble-t-il, de justification du suicide dans les Entretiens. Ce sur quoi EpictĂšte insiste, au contraire, ici et Ă  d’autres endroits, c’est sur le fait qu’il ne nous appartient pas de choisir ni le lieu ni le jour de notre mort, mais qu’il faut accepter la place qui nous a Ă©tĂ© assignĂ©e et le temps qui nous est donnĂ© de vivre[5]. Pour EpictĂšte, c’est toujours la mort qui nous saisit de la mĂȘme maniĂšre que le metteur en scĂšne choisit la durĂ©e de la piĂšce de théùtre dans lequel je suis un acteur, c’est le dieu qui choisit le moment pour moi de quitter la fĂȘte, pour reprendre deux mĂ©taphores rĂ©guliĂšrement utilisĂ©es par EpictĂšte[6]. Il est temps, pour moi, de vous quitter, mais on se retrouve la semaine prochaine, pour le commentaire du chapitre 10, un chapitre bien plus court consacrĂ© aux personnes qui veulent faire carriĂšre. D’ici lĂ , je vous souhaite une bonne lecture des Entretiens, une trĂšs bonne journĂ©e et surtout, portez-vous bien ! [1] Sur le cosmopolitisme de Marc AurĂšle, voir, par exemple, Marc AurĂšle, PensĂ©es, IV, 4 et VI, 44. Ma citĂ© et ma patrie, comme Antonin, c’est Rome ; et en tant qu’homme, c’est le monde. Ce qui est utile Ă  ces citĂ©s, voilĂ  les seuls biens pour moi. » VI, 44. Pour Marc AurĂšle comme pour EpictĂšte, le monde est comme une citĂ© » Marc AurĂšle, PensĂ©es, IV, 4, et l’homme est citoyen du monde, partageant avec les autres la pensĂ©e et la raison. [2] Sur l’existence de ces deux principes, actif et passif, en toutes choses, voir Jean-Baptiste Gourinat, Le stoĂŻcisme, collection Que sais-je ?, Paris, Presses Universitaires de France / Humensis, 2017, p. 66-68 et p. 70-73. Selon DiogĂšne LaĂ«rce, VII, 134, il y a deux principes, un principe actif ou producteur, Dieu ou la raison, et un principe passif qui subit l’action du principe producteur. Le principe actif agit Ă  l’intĂ©rieur de la matiĂšre 
. Le principe actif est un principe biologique, qui se trouve dans le corps c’est Ă  la fois une raison et une semence, ce qui en fait une ”raison spermatique”. Le principe passif est la matiĂšre premiĂšre, c’est-Ă -dire la substance sans qualitĂ© 
. La matiĂšre est en principe sans forme ni figure, et sans qualitĂ©, mais, en rĂ©alitĂ©, elle n’existe jamais sĂ©parĂ©ment du principe actif » p. 66-67. [3] Sur ce point, voir aussi EpictĂšte, Entretiens, I, 6, 37, et le commentaire de ce passage Car je dispose de l’équipement que tu m’as donnĂ©, ainsi que des ressources nĂ©cessaires pour pouvoir honorablement tirer parti des Ă©vĂ©nements ». [4] Sur la distinction entre ce qui dĂ©pend de nous et ce qui n’en dĂ©pend pas, voir EpictĂšte, Manuel, 1, 1 et Entretiens, I, 1, ainsi que le commentaire de ce premier chapitre des Entretiens MaĂ«l Goarzin, Ce qui dĂ©pend de nous EpictĂšte, Entretiens, I, 1 ». PubliĂ© sur Comment vivre au quotidien ? le 10 juin 2021. ConsultĂ© le 29 juillet 2021. Lien [5] Sur ce point, voir aussi EpictĂšte, Manuel, 17 Souviens-toi que tu es un acteur dans une piĂšce de théùtre, qui est telle que le veut le poĂšte dramatique. S’il veut que ton rĂŽle soit court, il et court. S’il le veut long, il est long. » Voir aussi EpictĂšte, Entretiens, II, 5, 10-13, passage dans lequel EpictĂšte utilise non pas la mĂ©taphore du metteur en scĂšne ou du dramaturge, mais la mĂ©taphore du pilote de navire. [6] EpictĂšte, Entretiens, III, 5, 10 A prĂ©sent, tu veux que je quitte la fĂȘte ; je m’en vais, plein de reconnaissance envers toi pour m’avoir jugĂ© digne de participer Ă  la fĂȘte avec toi, de voir tes Ɠuvres et de prendre clairement et totalement conscience de ton gouvernement ». Voir aussi Entretiens, IV, 1, 103-106. Citer ce billet MaĂ«l Goarzin, "Des consĂ©quences de notre parentĂ© avec le dieu EpictĂšte, Entretiens I, 9". PubliĂ© sur Comment vivre au quotidien? le 6 aoĂ»t 2021. ConsultĂ© le 28 aoĂ»t 2022. Lien Ce qu’on appelle le paradis » n’est pas une rĂ©compense dĂ©connectĂ©e de notre vie. Dans la Bible, JĂ©sus en parle Ă  plusieurs reprises. Il parle plutĂŽt de vie Ă©ternelle ». Il s’adresse Ă  Dieu son pĂšre et dit La vie Ă©ternelle, c’est de te connaĂźtre, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaĂźtre celui que tu as envoyĂ©, JĂ©sus-Christ. » Jn 17, 3Dieu connaĂźt le cƓur de tes parents, il voit comme ils t’aiment et il est prĂ©sent dans cet l’évangile de Matthieu, JĂ©sus raconte aussi une histoire Ă©tonnante de roi qui donne son hĂ©ritage Ă  tous ceux qui l’ont secouru, accueilli. Ses sujets lui rĂ©torquent Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? » Et le Roi leur rĂ©pond Amen, je vous le dis chaque fois que vous l’avez fait Ă  l’un de ces petits qui sont mes frĂšres, c’est Ă  moi que vous l’avez fait. » Mt 25, 34-40 Celui qui s’engage pour les pauvres, les faibles, aime ceux qui l’entourent. Dieu connaĂźt le cƓur de tes parents, il voit comme ils t’aiment et il est prĂ©sent dans cet amour-lĂ .

nous avons vu les pas de notre dieu